31 octobre 2007
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Sur les proches hauteurs de la cité médiévale de Ribeauvillé (68) se dressent les ruines de trois châteaux ayant appartenu aux puissants
sires de Ribeaupierre (XIe au XVe siècle) : les "Saint-Ulrich", "Girsberg" et "Haut-Ribeaupierre".
Les vieilles pierres attirent souvent les légendes. Celles de grès de deux de ces châteaux n'y ont pas échappé...
Les vieilles pierres attirent souvent les légendes. Celles de grès de deux de ces châteaux n'y ont pas échappé...
"Au XIIIe siècle, un sire de Rappolstein avait deux fils qui s'aimaient d'une fraternelle et virile affection. L'un résidait au
château de Saint-Ulrich,
l'autre habitait celui du Girsberg voisin.
Chacun gouvernait son
domaine avec justice et sagesse, à la grande joie du vieux seigneur, leur père.
S'étant mariés d'amour avec de ravissantes et nobles damoiselles, les deux jeunes seigneurs convinrent un jour, par jeu, que le premier d'entre eux qui serait éveillé, réveillerait l'autre par le son d'un grelot attaché à une flèche. Celle-ci serait tirée à l'arc de l'un des deux châteaux, par le plus matinal des frères contre le volet clos du dormeur.
Ainsi fut fait. Tantôt l'un, tantôt l'autre, ne se réveillait que par le choc de la flèche sur son volet fermé, et le tintement du grelot le tirait alors des bras enlaçants de sa mie. Longtemps, les frères de Ribeaupierre s'amusèrent à ce jeu dangereux qui égayait si fort leurs jeunes femmes. Jusqu'au jour où...
Jusqu'au jour, jusqu'à cette matinée de printemps où, l'un des deux, réveillé de bonne heure sauta de son lit, ouvrit le volet et vit que celui de son frère était encore fermé. Il prit donc son arc, y plaça la flèche au grelot, banda l'arme et tira posément.
Au même moment, l'autre volet s'ouvrit et la silhouette de son frère se découpa dans l'encadrement de la fenêtre. Mais la flèche, rapide comme l'éclair, fut sur lui dans l'instant, s'enfonçant, vibrante, sonnant de son grelot, dans son coeur.
S'étant mariés d'amour avec de ravissantes et nobles damoiselles, les deux jeunes seigneurs convinrent un jour, par jeu, que le premier d'entre eux qui serait éveillé, réveillerait l'autre par le son d'un grelot attaché à une flèche. Celle-ci serait tirée à l'arc de l'un des deux châteaux, par le plus matinal des frères contre le volet clos du dormeur.
Ainsi fut fait. Tantôt l'un, tantôt l'autre, ne se réveillait que par le choc de la flèche sur son volet fermé, et le tintement du grelot le tirait alors des bras enlaçants de sa mie. Longtemps, les frères de Ribeaupierre s'amusèrent à ce jeu dangereux qui égayait si fort leurs jeunes femmes. Jusqu'au jour où...
Jusqu'au jour, jusqu'à cette matinée de printemps où, l'un des deux, réveillé de bonne heure sauta de son lit, ouvrit le volet et vit que celui de son frère était encore fermé. Il prit donc son arc, y plaça la flèche au grelot, banda l'arme et tira posément.
Au même moment, l'autre volet s'ouvrit et la silhouette de son frère se découpa dans l'encadrement de la fenêtre. Mais la flèche, rapide comme l'éclair, fut sur lui dans l'instant, s'enfonçant, vibrante, sonnant de son grelot, dans son coeur.
Il s'effondra mort, sans
avoir eu le temps de comprendre que son frère bien-aimé venait de le tuer..."