5 novembre 2007
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21:27
Il y a des souvenirs d'enfance qui laissent des traces. Un particulièrement me revient en mémoire
lorsqu'au petit matin de cette saison j'assiste à l'arrivée silencieuse de la brume dans les champs.
Je dois réprimer alors une espèce de terreur qui pointe...
Je dois réprimer alors une espèce de terreur qui pointe...
Ce fut l'unique fois où mes parents nous avaient emmenées au cinéma. Nous étions allés voir les "Dix
commandements" de Cecil B. DeMille (Papa était plus fan d'Yvonne de Carlo que de la Bible...). Dans une des séquences qui évoque les fléaux d'Egypte (la mort des premiers-nés), la mort justement,
sous forme de brume, glisse au sol et s'infiltre insidieusement dans les habitations pour prendre les garçonnets dans leur sommeil. Des cris et des lamentations terribles s'ensuivaient.
J'ai été épouvantée.
J'ai été épouvantée.
Alors ce matin j'ai pris mon courage à une main, l'appareil-photo dans l'autre :
"Brume ! Tu n'auras pas ma peau !"
Clic-clac. Dans la boîte.
Et le soleil s'en est sorti vainqueur : la brume ne s'est pas installée. J'avais gagné.
Ce fut une journée merveilleuse et radieuse...
"Brume ! Tu n'auras pas ma peau !"
Clic-clac. Dans la boîte.
Et le soleil s'en est sorti vainqueur : la brume ne s'est pas installée. J'avais gagné.
Ce fut une journée merveilleuse et radieuse...