... aujourd'hui déjà (nous sommes la veille d'un samedi qui restera mémorable c'est sûr !).

C'est que demain, c'est à dire maintenant (au moment-même où vous lisez ce billet) je serai réellement en train de trépigner et de piaffer d'impatience, le palpitant battant à 100 à l'heure, zygomatiques hypra-tendus face à un SDF prêt à m'accueillir grands bras ouverts avec une 'petite bande d'amis' pour cet événement-là : mais de quoi nous parle Bohnita ?

Quand je vous dis que ma vie est trépidante et fabuleuse, toujours pleine de surprises... !

Je vous dévoile un petit bout de moi dans ce billet. J'aime l'opéra... surtout l'opéra à l'opéra ! Ecouter une oeuvre à la radio ou la regarder sur le petit écran me barbe rapidement. Mais quand je me retrouve dans une salle :  je suis sur un petit nuage, privilégiée d'être là, prête à m'imprégner durant 2-3 heures par une atmosphère si... indéfinissable !
Un de mes rêves a toujours été de pouvoir assister un jour à une représentation d'une oeuvre de Verdi à la Scala de Milan.  Nos enfants le savent : ils nous ont offert deux billets pour assister à l'opéra "Falstaff" non pas à la Scala mais... à l'Opéra National du Rhin de Strasbourg.

L'O.N.R est un théatre magnifique de type "à l'italienne" où le public, où qu'il soit placé, peut profiter pleinement du spectacle tant lyrique qu'orchestral et... architectural durant les pauses.

"Falstaff", décrit comme un "grand éclat de rire" (ultime opéra de Verdi), est une comédie lyrique pleine de bonne humeur inspirée d'une pièce Shakespeare "Les joyeuses commères de Windsor". Il est à noter que les rôles féminins de la pièce sont aussi importants que celui du débonnaire et facétieux Falstaff ! (Féministe Shakespeare ?)

Notre surprise a été de découvrir une mise en scène moderne avec un décor et des costumes des années 50. Giorgio Barberio Corsetti, le metteur en scène, a voulu aborder cet opéra ainsi : "Falstaff se joue autour de ce personnage incroyable doté d'une face mythique, mais également très réel et humain. Je pense qu'on trouve dans toutes les familles des personnages comme celui-là ; ils sont hors normes, dépensent beaucoup d'argent, aiment les femmes, la bonne chère... On en connaît tous des Falstaff ! Tout à coup, je l'ai vu, dans mes rêves, habillé dans le style des années 1950, comme sur les vieilles photos de mes parents." (Extrait du livret-programme)

Le passage de l'Angleterre du XVe siècle aux années cinquante n'a en rien entamé la qualité de la comédie. Je n'ai pas perdu une seule minute de l'oeuvre et j'ai beaucoup ri !

Le final est arrivé trop vite malheureusement. Mais quel final où tous les artistes reprenaient en choeur à la suite de Falstaff :

"Le monde entier n'est que farce.
L'homme est né farceur..."

"Le monde entier n'est que farce.
L'homme est né farceur.
Dans son cerveau sa raison vacille toujours.
Tous dupés. 
Chaque mortel se moque de l'autre.
Mais rira bien qui rira le dernier !" 

(Vidéo dénichée sur Youtube)

L'Opéra National du Rhin (20/06/09 vers 23h)

Alexia, Olivier, Nicolas : MERCI !!!

Le petit bateau en Alsace d'abord, puis dans une vitrine à Vérone ensuite... vous vous souvenez ? J'avais vu là un signe : " Et si nous poursuivions notre périple vers la mer ? "
C'est ainsi que le soir-même nous avons pris la décision de rester en Vénitie pour aller dès le lendemain en direction de Chioggia.

Chioggia... quel ne fut pas notre étonnement de découvrir une petite soeur de... Venise !

Il faisait toujours aussi chaud que la veille. A la différence de Vérone, une légère brise marine nous raffraîchissait comme pour nous inciter à flâner dans les rues de la ville, traverser les canaux par ses ponts, admirer ses demeures. Sur le port, nous avons passé un long temps à observer le retour des pêcheurs. 'Spectacle' méconnu et fascinant pour nous qui sommes des gens de la terre...

Et oui, c'est tout naturellement vers l'Italie que j'ai eu besoin de mettre les voiles la semaine dernière. Nicodème ne pouvant prendre des disponibilités, je suis donc partie avec Oil (notre second enfant) qui avait encore quelques jours de congés. Première expérience de cette sorte pour lui et moi. Mais quelle belle aventure avons-nous vécu là ! Partis le dimanche après-midi, nous avons fait première étape à Côme où nous avons passé la nuit à l'hôtel non loin du lac.
Retrouvailles avec l'Italie... ses odeurs, ses couleurs, son atmosphère si familières.
Mais pour cette escapade, il y avait quelque chose de nouveau : je délaissais la Toscane. Je me suis sentie vaguement lâche. Mais en même temps, l'envie de découvrir le Nord de l'Italie était là depuis longtemps. L'occasion s'est présentée : nous l'avons saisie !
Nous avions décidé de nous arrêter au gré de nos coups de coeur et c'est tout naturellement que nous avons fait une pause à Vérone.
Vérone la Belle. Vérone la chaude (37° à l'ombre en fin d'après-midi !) et romantique.
Le grand William ne s'y est pas trompé...

"Hors des murs de Vérone, le monde n'existe pas ; il n'y a que purgatoire, torture, enfer même. Être banni d'ici, c'est être banni du monde,
et cet exil-là, c'est la mort." 
W. SHAKESPEARE, "Roméo et Juliette" 'Acte III, scène 3

Nous avons lu ces phrases au premier coin d'une rue abordée. C'est "imprégnés" que nous avons erré ensuite avec langueur au coeur de Vérone. 
Dans ses rues dallées de marbre rose et blanc nous avons traîné. Au pied de merveilleuses façades colorées des maisons et édifices nous nous sommes extasiés. 
Dans l'antique arène, où se préparaient les décors du festival lyrique qui commence ce mois-ci (un des plus fameux au monde), nous avons rêvé d'entendre de grandes voix... 

 

Après cette immersion dans le sentiment de perfection que peut procurer une nouvelle découverte, nous sommes retournés encore tout chavirés vers l'hôtel.
Mon regard a alors été 'appelé' par... un petit bâteau posé dans une vitrine.


J'ai vu là un signe...